Les souverainistes sont aux avant-postes du combat pour la souveraineté nationale et la paix. Qui sont-ils ? Que proposent-ils ?

L’Union européenne ? La pauvreté ne cesse d’augmenter : 25 millions de personnes pauvres en 1996. Mais, dès 2015, le Système européen d’analyse politique et stratégique de l’Union européenne (ESPAS) prévoyait que « la crise continuera d’affecter les membres les plus vulnérables de la société » avec « une augmentation de 45 % du chômage » et « un risque accru de pauvreté touchant près de 130 millions d’Européens » à l’horizon 2030.

La France ? Je fais dans Bilan noir (Ed. Jean-Cyrille Godefroy) le point de 75 années d’Europe supranationale dont 33 d’Union européenne que les eurodéputés se gardent bien de vous faire. Quatre faits donnent une idée des conséquences catastrophiques de cette politique :

• « 87% de la population française vit dans un désert médical »¹,
• « 62% de Français sont touchés ou menacés par la pauvreté »²,
• plus de 15 millions sont en proie à la crise du logement,³
• en 2024, les 32 Etats membres de l’Otan, sont les 27 pays membres de l’Union européenne, n’ont jamais dépensé autant pour la guerre : 1262 milliards d’euros (1474 milliards de dollars) !⁴

Les souverainistes, citoyens issus de différents courants de pensée politique, s’organisent et agissent pour briser ce bloc de la honte et de la guerre et mettre en chantier une nouvelle politique.

Trois partis au cœur des défis souverainistes

Trois partis dominent ce mouvement : le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), fondé en janvier 2004, l’Union populaire républicaine (UPR), en mars 2007, et Les Patriotes, en septembre 2017. Ceux-ci sont plus ou moins organisé nationalement et ont élaboré des programmes politiques relativement complets autour de trois objectifs principaux : les sorties de l’Union européenne, de la zone euro, de l’Otan et, pour le PRCF, du capitalisme par l’édification d’une démocratie avancée.

Parole aux « militants du bonheur »

J’ai été à la rencontre de ces « militants du bonheur » dans des manifestations, en débattant avec eux lors de mes conférences, étudié et comparé leurs programmes politiques que je présente dans L’enjeu. Je donne également la parole aux dirigeants de ces trois partis afin de permettre aux lecteurs de se faire une idée plus précise de ce mouvement.

Un mouvement en pleine croissance

Enraciné dans le mouvement social, présent dans les luttes, la seule force de proposition d’une autre politique pour la France se caractérise par trois dominantes :

1. Un mouvement riche de sa diversité

Le mouvement souverainiste se compose d’associations et de partis d’origines très diverses issus des principaux courants de pensée, de nationalistes aux communistes du PRCF en passant par la famille gaulliste.

2. Un mouvement qui gagne en ampleur

Bien que gagnant en influence, le mouvement souverainiste reste marginalisé par les médias qui appartiennent aux oligarques : François Asselineau, président de l’UPR, Fadi Kassem, Secrétaire national du PRCF, et Florian Philippot, dirigeant des Patriotes ne sont pratiquement jamais interviewés bien qu’ils soient les seuls porteurs de propositions politiques nouvelles et présents aux côtés des travailleurs en lutte ou dans des initiatives de caractère international.

3. Des propositions parfois communes

Les parcours différents de ces trois partis les conduisent à des propositions différentes mais aussi, parfois similaires, voire communes, sur des questions essentielles. L’enjeu fait le point sur celles-ci et apporte des éléments de réponses aux questions que posent les citoyens au fil de mes conférences. L’une d’entre elles notamment qui monte en puissance : que faire pour s’en sortir ? Les souverainistes auront-ils le bon sens d’agir ensemble sur leurs propositions communes ?

Notes

1. Deuxième édition du Baromètre santé-social Mutualité Française-Association des maires de France (novembre 2023)
2. 18^e baromètre de la pauvreté et de la précarité réalisé par l’institut de sondages et d’études Ipsos pour le Secours populaire français, septembre 2024.
3. Rapport annuel 2025 sur l’état du mal-logement en France, Fondation pour le logement.
4. Otan, Rapport annuel publié le 17 juin 2024.